Sur ma page Facebook, ils ont bloqué la promotion de ce dessin qu’ils considèrent comme une OBSCÉNITÉ.
Souvent, lorsque je publie un dessin sur ma page Facebook, mon hôte m’informe que mon dernier dessin « est plus populaire que mes autres dessins et que j’obtiendrais plus de visibilité en le «BOOSTANT» (c’est-à-dire en PAYANT) pour le faire voir à un plus large auditoire). Je ne suis pas friand de ce genre de procédé, puisque je ne n’ai rien à vendre, sinon le bonheur de partager avec vous, en PRIMEUR et en EXCLUSIVITÉ, mes dessins d’opinions. Comme cette caricature me semblait particulièrement percutante, je trouvais que c’était une bonne occasion de tester pour une rare fois le procédé de FB. J’acquiesce à leur demande au coût de 27 $ pour voir ce que ça donnerait. Mais voilà qu’on me répond :
«Nous n’autorisons pas les publicités dans lesquelles le corps des personnes est largement dévoilé.»
Je leur ai répondu qu’il n’y avait aucune partie génitale de visible dans cette image (car le dessin illustrait justement un premier ministre qui n’avait pas de «couilles» (ni autre chose d’ailleurs).
NOUS EN SOMMES RENDUS LÀ !
Ou mes dessins sont à présent jugés par une machine, un algorithme sans cervelle, ou encore révisés par des humains sans neurones. Il y a plusieurs années, dans Le Devoir, à propos de la loi 101, j’avais dessiné un autre premier ministre… «sans couilles». Il n’y avait eu alors aucun émoi, aucun scandale, sauf l’approbation des chroniqueurs et commentateurs politiques de l’époque.
Ce n’est même plus une question de LIBERTÉ DE PRESSE, tellement notre société BIEN-PENSANTE est entrain de devenir «couillonne» ?
Caricaturiste Phaneuf.